jeudi 10 mai 2007

Mythes et autres légendes urbaines.

Salut toi.

Hier, je te parlais vite fait des 400 coups, un peu des miens, disant en substance qu'avec le temps on avait tous tendance à devenir un peu plus sages, plus réfléchis, plus adultes. Plus responsables. Plus vieux, en fait. Genre, les grosses conneries qu'on fait quand on est gosse, ben c'est parce qu'on est gosse, justement.

Ben c'est faux. Hier après midi j'étais à l'hôpital. Pas pour moi, pour une fois. Et alors que je patiente avec d'autres patients potentiels apitoyés sur leurs petits pépins de prostate en piteux état (dans une soirée, faire dire cette phrase très vite à un mec qui postillonne pour faire marrer l'assemblée) je vois rentrer un couple, 70 ans, maghrébins. La vieille tire le vieux par le bras, tandis que lui, tire la gueule et traine la patte.

Elle lui désigne 2 places libres sur le coté, lui demandant par ce geste d'aller s'assoir alors qu'elle allait s'affairer avec la caissière-standardiste diplômée en médecine qui tenait l'accueil. (Les restrictions budgétaires étant ce qu'elles sont, les profils multitâches, touche à tout, couteau-suisse, c'est très recherché. Même les chirurgiens ont des notions de plomberie, il parait.) La mamie se pointe donc devant le couteau suisse en blouse blanche et commence à lui parler à voix basse. Pendant ce temps, le pépé ignore royalement les places repérées par sa moitié et en sélectionne 2 autres plus loin, histoire de montrer que merde, c'était encore lui seul qui portait la culotte. (Bon, il trichait, il avait des bretelles.) D'un coup, la blouse blanche rentre dans une colère noire. Elle se redresse d'un bond, se tourne vers le papy et commence à lui gueuler dessus en pleine salle d'attente.

Mais une engueulade !!!! Enorme ! Le savon Olympique ! Avec les autres patients, on osait à peine bouger le petit doigt de peur de se prendre aussi une soufflante. Alors moi -qui ne suis pas du tout du genre commère- j'ai coupé discretos mon ipod pour écouter en lousdé, mine de rien.

En fait, le papy était hospitalisé dans les murs et le matin même, alors que des brancardiers devaient venir le chercher pour une opération, ils avaient trouvé sa chambre déserte. Il avait arraché sa perfusion et s'était barré chez lui, tout seul O-o

Comme quoi, le fait que les hommes s'assagissent en vieillissant, c'est un mythe. Pour faire les 400 coups, y'a pas d'âge.

Les mythes et autres légendes urbaines, ça me passionne. Il y en a un, entendu dans mon enfance, qui m'est toujours resté.

A paris il y a quelques années, un homme (entre 50 et 60 ans) croise dans la rue une femme élégante et soignée. Elle est de sa génération et alors qu'ils se dépassent, ils se reconnaissent. La dame est une relation depuis longtemps perdue de vue de l'homme en question. Ils échangent quelques politesses et la dame, demeurant dans le quartier, lui propose de se joindre à une réception donnée dans ses appartements. Il accepte. L'appartement est d'un grand standing et la dame a un majordome. Les invités arrivent les uns après les autres et notre homme passe un agréable moment avant de s'éclipser discrètement pour retrouver son logis.

Presque arrivé chez lui, il se rend compte qu'il a oublié son briquet sur le rebord de la cheminée du salon. Il se promet de repasser le lendemain pour le récupérer. Ce qu'il fit donc. Rendu à l'appartement de son amie, il frappa à la porte mais elle demeura close. Ni elle ni le majordome ne semblait devoir ouvrir. Il descendit trouver la gardienne et provoqua son étonnement.

- Mais monsieur, vous ne pouviez pas être chez elle soir, elle est décédée depuis 2 ans...

L'appartement avait alors été vidé de ses meubles et les enfants de la dame tardaient à le mettre en vente, réglant à grand peine les détails de la succession.

Devant la stupeur et la bonne foi évidente du visiteur, la concierge lui proposa de lui ouvrir la porte avec le double qu'elle possédait, pour qu'il puisse constater de lui même de l'impossibilité de sa présence dans les murs la veille au soir.

Et effectivement, les portes ouvertes découvrirent des pièces vides, poussiéreuses, abandonnées de longue date. L'homme s'avança dans ce qui était encore pour lui la veille un salon cossu et bourré de gens de qualité. Comment était-ce possible ? Le plus troublant étant peut être que sur le rebord poussiéreux de la cheminée, son briquet était bel et bien là.

Moi qui me targue de ne conter ici que des histoires vraies, je n'ai pas inventé celle là. Elle est arrivée jusqu'a moi d'une façon que j'ai oublié. Pierre Bellemare, il y a quelques années racontait des histoires extraordinaires, mais apparemment vraies. J'aimais les écouter. Probablement est-ce à lui que je dois ce souvenir de mon enfance.

Certes, je n'ai pas de preuve de la véracité de cette histoire. Par contre, j'ai personnellement vécu quelque chose de troublant après la mort d'un très proche membre de ma famille quand j'étais enfant. J'étais avec mes parents dans la cuisine en train d'enfiler mon haut de pyjama. Mes parents s'affairaient à la préparation du diner tout en discutant avec moi.

Je passe la tête dans l'encolure, j'enfile les manches, et alors que j'ajuste le pyjama sur mon torse, je sens un truc me glisser le long de ma jambe droite et finir sa course dans mon chausson.

C'était ma chaine de cou, avec une médaille gravée à l'image de la vierge Marie, un cadeau de mon baptême. "Merde, j'ai pété ma chaine", pensais-je alors. (Avec mes mots d'enfant à l'époque, hein...)

En examinant ma chaine, je constate avec surprise qu'elle est toujours attachée, fermée, intacte. Il ne manque pas un maillon. Le truc, c'est qu'à l'époque je ne pouvais déjà plus l'ôter de mon cou en la passant par la tête. Je devais absolument la détacher. Hors, là, elle était belle et bien entière, attachée. Elle m'est passée A TRAVERS LE COU pour glisser le long de ma jambe. Mes parents en furent aussi les témoins médusés et pour ne pas prendre le risque de me choquer d'une façon ou d'une autre, ne réagirent pas plus que ça. Pour moi, pour eux (nous en avons reparlé plus tard) c'était une manifestation de mon trop cher disparu. C'était quelques mois après sa mort.

Libre à moi d'interpréter ça de la façon que je veux, de toute façon rien n'est rationnel dans cette histoire si on table sur cette impossibilité physique de voir un objet traverser un corps humain sans autre formalité.

Mais ça rejoint pour moi l'idée déjà évoquée sur ce Blog -et donc sur ce billet- qu'une vie après la mort est possible, manifestations physiques à l'appuie. Que ce soit par le biais de légendes urbaines ou d'expériences métaphysiques, j'aime à croire que ce mythe là n'en soit pas un.

Demain, nous aborderons cette légende urbaine qui dit que Ben Affleck est un bon acteur et ce mythe qui prétend que Michael Jackson est humain. (Et noir, de surcroit.)

Bonne nuit public, fait de beaux rêves et j'espère à demain !

2 commentaires:

Anonyme a dit…

toujours autant de plaisir à te lire ! Mais, il n'y a pas que les autres qui continuent à faires les 400 coups... cherche bien, il n'est pas si loin ;-)

Jim "Ghost Dog" Carrey a dit…

Mais j'assume ! On ne change pas une équipe qui gagne ^^ Puis ça fait aussi un peu mon charme, enfin je crois !